La métropole de Dijon lance la modernisation de son usine d’incinération. Elle a voté jeudi une autorisation de programmes de plus de 183 millions d’euros, ce qui représente une somme colossale, qui risque d’alourdir sa dette.
Lors du Conseil métropolitain, j’ai fait remarquer que le mode de gestion de l’équipement, aujourd’hui en régie, aurait pu être réinterrogé. Dans presque toutes les grandes villes de France (Reims, Le Havre, Angers, Nantes…), les usines d’incinération fonctionnent souvent en délégation de service public, ce qui permet de faire porter une partie de l’investissement au secteur privé.
Un des arguments pour justifier le projet concerne l’alimentation des réseaux urbains de chaleur. L’UVE fournit pour le moment environ 30% de la chaleur aux réseaux « Sodien » et « Dijon Énergies ».
Nous ne sommes pas favorables à ce qu’elle devienne le fournisseur quasi-unique de ces réseaux de chaleur. Il faut absolument conserver des sources d’approvisionnement diversifiées car c’est un gage de sécurité. En cas de panne, la fourniture du chauffage aux Dijonnais doit être garantie par d’autres sources d’approvisionnement, comme les chaufferies des Valendons et des Péjoces. C’est à nos yeux un point de vigilance majeur.
Une charge financière nouvelle de 183 millions d’euros pour la métropole